Les paris hippiques se déclinent en deux principales formes : les paris à cote fixe et les paris mutualisés. Les paris à cote fixe, bien que plus anciens, dominent dans les pays anglo-saxons comme le Royaume-Uni et l’Australie. À l’échelle mondiale, cependant, les paris mutualisés représentent 77 % du total des mises (EPMA, 2022). Voici une analyse détaillée de ces deux systèmes, avec des exemples concrets et une comparaison des avantages et inconvénients.
1. Le pari à cote fixe :
Le pari à cote fixe consiste à miser sur un cheval en verrouillant sa cote au moment de la mise. Les cotes sont fixées par des bookmakers, qui les déterminent en fonction de différents facteurs comme les performances passées des chevaux, les conditions météorologiques ou encore la concurrence dans la course.
- Fonctionnement :
- La cote d’un cheval est établie par un coteur employé par un bookmaker.
- Une fois la cote fixée, le parieur peut la verrouiller.
- Les gains sont calculés en multipliant la mise par la cote fixée.
- Les bookmakers conservent les mises des perdants pour payer les gains des gagnants.
- Exemple concret : Vous placez un pari de 10 € sur le cheval "Éclair Rapide", dont la cote est fixée à 5.0 par le bookmaker.
- Si "Éclair Rapide" gagne, vos gains seront de 10 € × 5.0 = 50 €.
- Si le cheval perd, vous perdez vos 10 €, et le bookmaker conserve votre mise. Ce type de pari vous permet de savoir exactement combien vous pouvez gagner dès que vous placez votre mise.
- Avantages :
- Prévisibilité des gains : Vous savez dès le départ combien vous gagnerez.
- Flexibilité stratégique : Vous pouvez profiter de cotes avantageuses avant qu'elles ne soient modifiées.
- Popularité internationale : Utilisé largement dans les pays anglo-saxons.
- Inconvénients :
- Dépendance au bookmaker : Les cotes sont fixées selon leur intérêt commercial.
- Moins de transparence : Les gains des bookmakers proviennent directement des mises des perdants.
- Risque financier pour les bookmakers : Si un cheval très coté gagne, ils peuvent subir de grosses pertes.
2. Le pari mutuel :
Le pari mutuel repose sur un système collectif où les mises de tous les parieurs sont centralisées dans une cagnotte commune, appelée "pool". Les cotes ne sont déterminées qu’après la fin de la course, en fonction de la répartition des mises.
- Fonctionnement :
- Toutes les mises sont regroupées dans un "pool" commun.
- L’opérateur prélève une partie du pool pour financer l’organisation des courses, payer les taxes et d'autres frais.
- Les gains sont ensuite redistribués proportionnellement aux parieurs ayant misé sur le cheval gagnant.
- Exemple concret : Supposons que le "pool" total pour une course soit de 10 000 €, et que 2 000 € aient été misés sur "Éclair Rapide". Vous pariez 10 € sur ce cheval.
- Si "Éclair Rapide" gagne, la cote finale est calculée ainsi : 10 000 € / 2 000 € = 5.0.
- Après un prélèvement de 10 % pour frais (cote effective de 4.5), vos gains seront de 10 € × 4.5 = 45 €.
- Si le cheval perd, vous perdez vos 10 €. Contrairement au pari à cote fixe, la cote définitive et vos gains ne sont connus qu’après la course.
- Avantages :
- Transparence : Les cotes sont basées uniquement sur la répartition des mises, sans intervention d’un bookmaker.
- Équilibre des risques : L’opérateur ne prend pas de risque financier, car les gains sont répartis parmi les parieurs.
- Contribution à l’industrie : Une partie des prélèvements finance les courses et les infrastructures.
- Inconvénients :
- Cotes fluctuantes : Vous ne connaissez vos gains qu’après la course, ce qui peut décevoir si la cote diminue fortement.
- Complexité : Le calcul des cotes peut sembler moins intuitif pour les débutants.
- Moins de flexibilité : Vous ne pouvez pas verrouiller une cote attractive au moment de votre pari.